Ces parents qui en font trop
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Ces parents qui en font trop
Ces parents qui en font trop
Les parents imposent à leurs enfants des agendas de ministre. Et ne leur laissent pas le temps de vivre, affirme le psychiatre Alven Rosenfeld.
Votre enfant a-t-il un agenda? Consacrez-vous plus de cinq heures par semaine à ses activités? Êtes-vous angoissé à l’idée qu’il ne soit pas choisi pour faire partie de l’équipe élite de tennis ou qu’il ne réussisse pas le petit morceau de Chopin appris en vue de son concert de fin d’année? Votre table de chevet croule-t-elle sous les manuels d’éducation? Si vous avez répondu oui à l’une de ces questions, c’est que vous en faites peut-être un peu trop.
Nous le savons: nous vivons à l’ère de la performance. Nous sommes tellement obsédés par l’idée de réussir tout ce que nous entreprenons que nous sommes devenus de véritables bourreaux pour nos enfants. Pas consciemment, bien sûr. Nous les aimons, nos petit chéris, et nous voulons leur bien.
Il reste tout de même que nous souhaitons les voir briller en toutes circonstances. Chaque geste, chaque activité doit faire fructifier leur potentiel. C’est la logique de Wall Street appliquée à l’éducation des enfants.
De la même façon, nous voudrions offrir à nos rejetons une vie plus que parfaite. Être parent est presque devenu un sport de compétition. Il faut éblouir, en faire toujours plus. Un bon exemple? Les anniversaires d’enfants. Autrefois, il suffisait de confectionner quelques sandwiches et un gâteau, et le tour était joué. Aujourd’hui, les parents rivalisent d’ingéniosité pour organiser des partys dont on se souviendra longtemps: on commande d’un traiteur, on impose un thème, on embauche un clown, on offre des cadeaux extravagants
Même topo pour les vacances d’été. Fini le temps où les enfants traînaient autour de la maison et s’amusaient avec les copains du quartier Aujourd’hui, tous les parents travaillent. Résultat: les enfants les moins fortunés se font garder ou vont au camp de jour, les autres sont inscrits dans des écoles de cirque ou des camps thématiques au Colorado. Qu’ils le veuillent ou non. Quant aux parents qui n’ont pas les moyens d’offrir toutes ces activités à leurs enfants, ils étouffent de culpabilité, convaincus que leurs rejetons ne se développeront pas comme les autres.
Pourquoi les parents ont-ils toujours tendance à en faire trop?
Je crois que les parents d’aujourd’hui sont des enfants frustrés. Ils ont manqué d’attention étant jeunes et se sont juré qu’ils seraient différents avec leurs enfants, qu’ils feraient davantage d’activités avec eux. Et puis, les parents sont de grands angoissés. Ils ont tellement lu d’articles et de livres expliquant l’influence d’un geste ou d’un comportement sur le développement de leur enfant qu’ils se sentent constamment coupables. Les parents sont devenus hyper-conscients de la moindre parole prononcée. Ils se disent: «Si je lui dis ceci, je vais le traumatiser. Si je le laisse seul cinq minutes, il va s’ennuyer.» Arrêtons d’observer les moindres faits et gestes de nos enfants.
Vous ne recommandez tout de même pas de laisser les enfants à eux-mêmes?
Pas du tout. Il faut les encourager à se développer, c’est très bien. Tout ce que je dis, c’est qu’il faut atteindre un certain équilibre. L’entraînement sportif à 5 heures du matin suivi de l’école et de la séance de tutorat en français avant le retour à la maison et les leçons, c’est peut-être un peu trop. Pourtant, c’est le quotidien de bien des enfants. Ils mènent des vies de fous et ont à peine le temps de dormir. Ce n’est pas une vie pour eux ni pour leurs parents. Les enfants n’ont plus de temps à eux. On ne les laisse pas s’ennuyer. Ils passent leur temps devant la télé ou à jouer à des jeux vidéo. Ils ne se sont pas créé d’univers à eux.
Que conseillez-vous aux parents?
Cessez d’être parent 24 heures sur 24. Vous avez un travail, des amis, un conjoint? Profitez-en. Le samedi soir, confiez vos enfants à une baby sitter et allez souper au resto. Prenez soin de votre couple, soyez amoureux, réservez-vous des temps libres. Je n’ai jamais rencontré des enfants malheureux parce que leurs parents étaient heureux ensemble. L’unité d’un couple donne le ton à la maisonnée. Or, l’enfant est très sensible à la nervosité et au stress des parents. Si l’atmosphère est bonne, l’enfant en profitera. Je rappelle également aux parents qu’il faut instaurer des moments de détente avec les enfants, des moments où il n’y aura rien au programme, où on ne pensera qu’à s’amuser et à être ensemble. Les parents d’aujourd’hui ne jouent plus avec leurs enfants, ils développent leur capacités psychomotrices. Ils sont devenus obsédés par la performance.
Bon nombre d’entre nous vivent comme s’ils étaient des patrons de multinationales, rivés à leur écran d’ordinateur, accrochés à leur téléphone portable, esclaves de leur courrier électronique. Et s’ils écoutaient leurs messages un peu moins souvent? Vous me direz que ce n’est pas nouveau, mais je suggère souvent aux parents de fermer la foutue télévision pendant une semaine. Devinez quoi? Les gens consacrent alors plus de temps aux relations humaines.
Nathalie Collard.
Les parents imposent à leurs enfants des agendas de ministre. Et ne leur laissent pas le temps de vivre, affirme le psychiatre Alven Rosenfeld.
Votre enfant a-t-il un agenda? Consacrez-vous plus de cinq heures par semaine à ses activités? Êtes-vous angoissé à l’idée qu’il ne soit pas choisi pour faire partie de l’équipe élite de tennis ou qu’il ne réussisse pas le petit morceau de Chopin appris en vue de son concert de fin d’année? Votre table de chevet croule-t-elle sous les manuels d’éducation? Si vous avez répondu oui à l’une de ces questions, c’est que vous en faites peut-être un peu trop.
Nous le savons: nous vivons à l’ère de la performance. Nous sommes tellement obsédés par l’idée de réussir tout ce que nous entreprenons que nous sommes devenus de véritables bourreaux pour nos enfants. Pas consciemment, bien sûr. Nous les aimons, nos petit chéris, et nous voulons leur bien.
Il reste tout de même que nous souhaitons les voir briller en toutes circonstances. Chaque geste, chaque activité doit faire fructifier leur potentiel. C’est la logique de Wall Street appliquée à l’éducation des enfants.
De la même façon, nous voudrions offrir à nos rejetons une vie plus que parfaite. Être parent est presque devenu un sport de compétition. Il faut éblouir, en faire toujours plus. Un bon exemple? Les anniversaires d’enfants. Autrefois, il suffisait de confectionner quelques sandwiches et un gâteau, et le tour était joué. Aujourd’hui, les parents rivalisent d’ingéniosité pour organiser des partys dont on se souviendra longtemps: on commande d’un traiteur, on impose un thème, on embauche un clown, on offre des cadeaux extravagants
Même topo pour les vacances d’été. Fini le temps où les enfants traînaient autour de la maison et s’amusaient avec les copains du quartier Aujourd’hui, tous les parents travaillent. Résultat: les enfants les moins fortunés se font garder ou vont au camp de jour, les autres sont inscrits dans des écoles de cirque ou des camps thématiques au Colorado. Qu’ils le veuillent ou non. Quant aux parents qui n’ont pas les moyens d’offrir toutes ces activités à leurs enfants, ils étouffent de culpabilité, convaincus que leurs rejetons ne se développeront pas comme les autres.
Pourquoi les parents ont-ils toujours tendance à en faire trop?
Je crois que les parents d’aujourd’hui sont des enfants frustrés. Ils ont manqué d’attention étant jeunes et se sont juré qu’ils seraient différents avec leurs enfants, qu’ils feraient davantage d’activités avec eux. Et puis, les parents sont de grands angoissés. Ils ont tellement lu d’articles et de livres expliquant l’influence d’un geste ou d’un comportement sur le développement de leur enfant qu’ils se sentent constamment coupables. Les parents sont devenus hyper-conscients de la moindre parole prononcée. Ils se disent: «Si je lui dis ceci, je vais le traumatiser. Si je le laisse seul cinq minutes, il va s’ennuyer.» Arrêtons d’observer les moindres faits et gestes de nos enfants.
Vous ne recommandez tout de même pas de laisser les enfants à eux-mêmes?
Pas du tout. Il faut les encourager à se développer, c’est très bien. Tout ce que je dis, c’est qu’il faut atteindre un certain équilibre. L’entraînement sportif à 5 heures du matin suivi de l’école et de la séance de tutorat en français avant le retour à la maison et les leçons, c’est peut-être un peu trop. Pourtant, c’est le quotidien de bien des enfants. Ils mènent des vies de fous et ont à peine le temps de dormir. Ce n’est pas une vie pour eux ni pour leurs parents. Les enfants n’ont plus de temps à eux. On ne les laisse pas s’ennuyer. Ils passent leur temps devant la télé ou à jouer à des jeux vidéo. Ils ne se sont pas créé d’univers à eux.
Que conseillez-vous aux parents?
Cessez d’être parent 24 heures sur 24. Vous avez un travail, des amis, un conjoint? Profitez-en. Le samedi soir, confiez vos enfants à une baby sitter et allez souper au resto. Prenez soin de votre couple, soyez amoureux, réservez-vous des temps libres. Je n’ai jamais rencontré des enfants malheureux parce que leurs parents étaient heureux ensemble. L’unité d’un couple donne le ton à la maisonnée. Or, l’enfant est très sensible à la nervosité et au stress des parents. Si l’atmosphère est bonne, l’enfant en profitera. Je rappelle également aux parents qu’il faut instaurer des moments de détente avec les enfants, des moments où il n’y aura rien au programme, où on ne pensera qu’à s’amuser et à être ensemble. Les parents d’aujourd’hui ne jouent plus avec leurs enfants, ils développent leur capacités psychomotrices. Ils sont devenus obsédés par la performance.
Bon nombre d’entre nous vivent comme s’ils étaient des patrons de multinationales, rivés à leur écran d’ordinateur, accrochés à leur téléphone portable, esclaves de leur courrier électronique. Et s’ils écoutaient leurs messages un peu moins souvent? Vous me direz que ce n’est pas nouveau, mais je suggère souvent aux parents de fermer la foutue télévision pendant une semaine. Devinez quoi? Les gens consacrent alors plus de temps aux relations humaines.
Nathalie Collard.
sirene
Re: Ces parents qui en font trop
c'est vraiment injuste de mettre tant de pression sur un enfant comme ça! ils en auront bien assez de pression comme ça avec les etudes ... plus tard et avec la vie en generale qui devient de plsu en plus dur pour les jeunes alors pitié arretons c parents qui veulent assomer leurs enfants d'activités, tt ça ne remplacera jamais l'amour et un enfnat prefere jouer n quart d'heure au foot avec son pere que 1h ou 2h dans un club!! enfin apres tt depend de l'age mais tt de meme !le pire c que ça commence de plsu en plus tot
des parents mettent leurs enfant à deux activités par semaine a 3 ans!!!
des parents mettent leurs enfant à deux activités par semaine a 3 ans!!!
ludinou- votre citation du moment : « Le chef-d'oeuvre de Dieu, c'est le coeur d'une mère. » de Gréty
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