Faire intégrer les limites aux enfants ?
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Faire intégrer les limites aux enfants ?
J'ai reçu celà , sur ma boite mail, d'un illustre inconnu
J'aimerais avoir votre avis sur son texte ....:
J'aimerais avoir votre avis sur son texte ....:
Pendant des siècles, les rôles des hommes et des femmes ont été cadrés avec rigueur par la société patriarcale. Depuis le XVème siècle, celle-ci a été contestée par une vision du monde que l’on peut appeler « féministe » dans la mesure où elle s’est totalement opposée à l’autoritarisme et au sexisme des hommes au pouvoir. Cette évolution salutaire des relations hommes/femmes a provoqué de grands bouleversements dans la société et notamment dans l’éducation des enfants où les revendications de liberté et d’égalité ont abouti à une remise en question de l’autorité. Faire intégrer les limites est ainsi devenu de plus en plus problématique. Quelles sont les limites indispensables à fixer et surtout comment faire pour qu’elles soient intégrées ?
Les règles ne sont plus, aujourd’hui, dictées à tous par des autorités incontestables. Considérées comme des obstacles à la liberté, elles sont soit oubliées, soit inventées dans l’instant et suivant des impressions personnelles. S’il semble difficile de les concevoir, il est encore plus difficile de les fixer et de savoir non seulement comment mais par qui.
La loi donne l’autorité « aux pères et aux mères ». En donnant l’égalité en droits, elle ne dit cependant pas que la mère et le père sont identiques et encore moins qu’ils le sont aux yeux de l’enfant.
La petite fille mise au monde par une personne du même sexe qu’elle et le petit garçon né d’une personne du sexe opposé n’ont pas le même rapport avec la maman qui les a portés et leur a tout apporté et qui pour cela est perçue toute-puissante. Quand, en découvrant la différence des sexes, l’une se sent, comme il voit sa référence, hors des limites, l’autre souffrira de ne plus pouvoir s’identifier à son modèle premier. Pour supporter cette castration psychique primaire, il a besoin de la refouler en se prouvant qu’il n’a jamais voulu devenir comme sa maman et qu’il n’a donc aucune raison de souffrir. Pour cela, il lui faut dénier sa fascination pour le féminin et se persuader qu’il est préférable d’être un garçon. Ceci l’amène à exhiber ses attributs masculins et à dénigrer ce qui appartient à la féminité. Si ce machisme grotesque n’a pas lieu d’être cautionné par l’adulte, il est pourtant indispensable pour le garçon qui a besoin, à ce moment, de trouver un modèle d’homme dont il est fier pour pouvoir sortir de sa sidération de la femme et se construire différemment.
Cette structuration différente du psychisme conditionne le rapport à la loi. La maman n’est ainsi perçue ni comme le papa et ni pareillement par les petits garçons et par les petites filles. Fantasmée toute-puissante, elle ne peut jouer les mêmes fonctions symboliques que le père. Ce qu’elle fait et dit est toujours interprété différemment par le tout petit enfant qui, s’il peut enregistrer énormément de sensations n’a pas encore les moyens de tout comprendre. Cette maman peut tout à fait faire preuve de sévérité. Si elle fixe seule des limites sans faire intervenir un tiers, l’enfant peut lui obéir mais cherche surtout à lui faire plaisir pour ne pas la perdre. Son but est de la copier pour rester dans la toute-puissance avec elle. Quand la maman veut le limiter, l’enfant lui n’a en fait qu’une idée : l’imiter. Et même s’il ne ressent pas un chantage affectif, il n’est jamais question de loi à respecter puisque les mots viennent d’un lieu où, pour lui, la limite n’existe pas. Il reste hors la loi (contrairement à l’enfant victime de l’autoritarisme qui peut la rejeter, lui, ne la connaît pas !).
Le compagnon (qui n’est pas forcément le géniteur ou le papa) n’a pas mis au monde l’enfant et a « neuf mois de retard ». Il n’est pas perçu tout-puissant. Il peut faire intégrer les limites aux enfants. Pour cela il doit non seulement jouer la fonction symbolique de père («Etre père aujourd’hui ») en disant la loi mais aussi être écouté. Et il ne le sera que s’il est nommé père en étant aimé et valorisé par la mère.
En consentant à se présenter comme quelqu’un qui écoute le père, la maman entre alors dans la fonction de mère. En donnant l’autorité à un homme, elle signifie à l’enfant qu’elle n’est pas toute-puissante puisqu’elle manque et qu’elle a besoin d’un autre différent. Cet homme mérite alors d’être écouté et la loi à laquelle il se plie et qu’il se contente de dire (il ne s’agit pas de faire sa loi), sera plus facile à supporter. L’exemple de ses parents acceptant leur non toute-puissance (L’homme au pouvoir absolu ne peut être dans la fonction de père) permettra à l’enfant de mieux assumer sa propre castration.
Il semble donc que le tout petit enfant qui ne voit pas la réalité comme l’adulte, ait besoin de ce jeu pour intégrer la loi dans les premières années. Ce n’est que s’il l’assimile à cet âge, qu’il pourra, par la suite et après des années d’explications, comprendre que la loi puisse être dite aussi par la mère. Il ne faut pas oublier que si la tendance est de le considérer très vite comme un grand, lui n’aspire qu’à fusionner avec sa maman. De même qu’il a eu des difficultés à supporter que sa maman ait eu besoin d’un homme pour enfanter (le mythe de la vierge Marie), il résiste longtemps à admettre que sa maman puisse être limitée et dans la loi. C’est en effet, pour lui, assumer qu’il n’est pas tout-puissant alors qu’il veut rester l’enfant-roi sans contrainte ! C’est pour cela qu’il reste longtemps nécessaire de répéter avec lui ce qui n’est qu’un jeu.
La maman pouvait parfois se soumettre par obligation et faire de l’homme un ennemi à l’autoritarisme inefficace. Elle doit aujourd’hui jouer ce jeu avec un homme qui doit s’efforcer de se faire aimer pour le mériter, parce que c’est nécessaire pour l’éducation des enfants et pour bien vivre ensemble.
La différence des sexes est une limite qui n’autorise pas les discriminations. Lorsqu’elle est assumée et donc gérée, elle permet aux hommes et aux femmes d’entrer en relation, de se structurer et de grandir. Elle n’est pas la cause ou la conséquence de la guerre des sexes mais au contraire source de liberté !
Jean GABARD
adele- administratrice, fondatrice et créatrice du forum "bleu"
- AM depuis 36 ans,
votre citation du moment : Mon cri : raison, tolérance, humanité (Voltaire)
Re: Faire intégrer les limites aux enfants ?
Voici un extrait de la page de presentation de son blog:
Je poursuis mes études de Géographie puis d’Histoire tout en étant Surveillant dans l’Education Nationale. Je profite des vacances pour faire de multiples voyages en France et en Europe, à pied, en stop, en vélo, en solex (en Suède), en 2CV, en 4L … J’entame également la restauration d’une vieille maison en pierre dans le Massif du Pilat.
Devenu enseignant, je me passionne pour les nouvelles méthodes pédagogiques dont j’approfondis les fondements lors de nombreux stages. A travers ma pratique professionnelle, je me rends vite compte des effets négatifs des nouvelles méthodes éducatives sur les élèves.
En dehors du travail, je profite pleinement de « ma liberté » tout en commençant à en découvrir les limites. Ma disponibilité me permet cependant de multiplier les rencontres et les expériences dans tous les domaines : sportif, artistique, intellectuel, développement personnel, amoureux… Je reste toujours adepte des randonnées pédestres et des voyages qui me permettent de m’adonner à la photographie. A plusieurs reprises, j’expose mes photos et présente des diaporamas sur Londres, Prague, la vallée du Dadès au Maroc, le Sickawatti en Inde, le Hunza dans le nord du Pakistan, un village de « posseiros » en Amazonie…
De nombreux séminaires m’aident à approfondir mes connaissances en psychologie. Ma vision du monde change : le contestataire de la société patriarcale devient progressivement très sceptique vis à vis de l’idéologie féministe, devenue entre temps dominante. Si je m’insurge toujours contre le non respect de l’égalité en droits entre les hommes et les femmes, je m’aperçois aussi que la lutte pour cette égalité a tendance à dériver chez certains féministes et qu’il est difficile de les critiquer sans passer pour un « macho » et un réactionnaire ?
Ne souhaitant ni un retour en arrière, ni continuer dans la « crise d’adolescence » féministe et soixante-huitarde, je cherche à expliquer les liens entre les dérives de cette idéologie et les dégâts que je peux constater, particulièrement dans l’éducation des enfants. Mon essai « Le féminisme et ses dérives Du mâle dominant au père contesté » paraît aux Editions de Paris en 2006 et depuis, j’anime des conférences sur les thèmes de l’éducation des enfants, de la place des pères et des mères, de la féminité et de la masculinité aujourd’hui, des relations hommes/femmes, enseignants/élèves, enseignants/parents…
Etant plus que jamais d’actualité, le livre qui connaît un certain succès est réédité en novembre 2011 avec un nouveau sous-titre : «Rendre un père à l’enfant-roi».
C'est un prof-écrivain qui s'interroge sur la dérive de certains mouvements féministes notamment sur le plan de la construction de l'enfant. Son texte est assez bien construit. En effet il faut que l'homme soit annoncer en tant que père par la mère pour qu'il aie son rôle d'autorité parentale et de séparation entre la mère et l'enfant. Mais cette thèse PSy n'est pas nouvelle, c'est celle de Freud!
Je poursuis mes études de Géographie puis d’Histoire tout en étant Surveillant dans l’Education Nationale. Je profite des vacances pour faire de multiples voyages en France et en Europe, à pied, en stop, en vélo, en solex (en Suède), en 2CV, en 4L … J’entame également la restauration d’une vieille maison en pierre dans le Massif du Pilat.
Devenu enseignant, je me passionne pour les nouvelles méthodes pédagogiques dont j’approfondis les fondements lors de nombreux stages. A travers ma pratique professionnelle, je me rends vite compte des effets négatifs des nouvelles méthodes éducatives sur les élèves.
En dehors du travail, je profite pleinement de « ma liberté » tout en commençant à en découvrir les limites. Ma disponibilité me permet cependant de multiplier les rencontres et les expériences dans tous les domaines : sportif, artistique, intellectuel, développement personnel, amoureux… Je reste toujours adepte des randonnées pédestres et des voyages qui me permettent de m’adonner à la photographie. A plusieurs reprises, j’expose mes photos et présente des diaporamas sur Londres, Prague, la vallée du Dadès au Maroc, le Sickawatti en Inde, le Hunza dans le nord du Pakistan, un village de « posseiros » en Amazonie…
De nombreux séminaires m’aident à approfondir mes connaissances en psychologie. Ma vision du monde change : le contestataire de la société patriarcale devient progressivement très sceptique vis à vis de l’idéologie féministe, devenue entre temps dominante. Si je m’insurge toujours contre le non respect de l’égalité en droits entre les hommes et les femmes, je m’aperçois aussi que la lutte pour cette égalité a tendance à dériver chez certains féministes et qu’il est difficile de les critiquer sans passer pour un « macho » et un réactionnaire ?
Ne souhaitant ni un retour en arrière, ni continuer dans la « crise d’adolescence » féministe et soixante-huitarde, je cherche à expliquer les liens entre les dérives de cette idéologie et les dégâts que je peux constater, particulièrement dans l’éducation des enfants. Mon essai « Le féminisme et ses dérives Du mâle dominant au père contesté » paraît aux Editions de Paris en 2006 et depuis, j’anime des conférences sur les thèmes de l’éducation des enfants, de la place des pères et des mères, de la féminité et de la masculinité aujourd’hui, des relations hommes/femmes, enseignants/élèves, enseignants/parents…
Etant plus que jamais d’actualité, le livre qui connaît un certain succès est réédité en novembre 2011 avec un nouveau sous-titre : «Rendre un père à l’enfant-roi».
C'est un prof-écrivain qui s'interroge sur la dérive de certains mouvements féministes notamment sur le plan de la construction de l'enfant. Son texte est assez bien construit. En effet il faut que l'homme soit annoncer en tant que père par la mère pour qu'il aie son rôle d'autorité parentale et de séparation entre la mère et l'enfant. Mais cette thèse PSy n'est pas nouvelle, c'est celle de Freud!
Invité- Invité
Re: Faire intégrer les limites aux enfants ?
oui je pense que ça a été dit et redit, oedipe,etc........bref on sait qu'une mère et un père n'éleve pas son enfant pareil, d'ailleurs il a besoin des deux pour grandir: l'habillage, le biberon,les câlins, les réprimandes ne sont pas du tout pareil quand c'est papa ou maman et l'enfant en a besoin pour se construire
faby- assistante maternelle
Re: Faire intégrer les limites aux enfants ?
Question limite, je suis très énervée... car en faisant les courses ce matin, il y avait une maman avec un bébé dans une poussette, jusque là rien d'anormal, sauf que ses 2 autres garçons (environ 3 et 5 ans je dirais) courraient partout et criaient, ils voulaient tout acheter, touchaient à tout, faisaient des aller-retour dans le magasin et appelaient leur mère en criant, fonçaient dans les gens....
et la maman ne les a même pas grondé une seule fois, elle les suivaient en soufflant d'épuisement mais sans rien leur dire, rien leur expliquer... totale liberté... je n'ai rien compris !!!
et la maman ne les a même pas grondé une seule fois, elle les suivaient en soufflant d'épuisement mais sans rien leur dire, rien leur expliquer... totale liberté... je n'ai rien compris !!!
isacot66- Fan du forum Bleu
- assistante maternelle
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