Assistantes Maternelles: votre FORUM professionnel
coucou Invité
Bienvenue sur le forum dit "bleu"

Toute l'équipe espère que tu trouveras sur ce forum ce que tu recherches .

Nous espérons que tu te plairas parmi nous et que tu lieras amitié avec certaines !

N'hésites pas à poster tes questions sur des mensualisations ou droit de travail, ici nous avons des expertes en ceci !

Tu verras notre forum est comme un village, nous partageons nos petits bonheurs comme nos petits soucis


bonne journée à vous toutes ...
Adèle l'administratrice .

Rejoignez le forum, c’est rapide et facile

Assistantes Maternelles: votre FORUM professionnel
coucou Invité
Bienvenue sur le forum dit "bleu"

Toute l'équipe espère que tu trouveras sur ce forum ce que tu recherches .

Nous espérons que tu te plairas parmi nous et que tu lieras amitié avec certaines !

N'hésites pas à poster tes questions sur des mensualisations ou droit de travail, ici nous avons des expertes en ceci !

Tu verras notre forum est comme un village, nous partageons nos petits bonheurs comme nos petits soucis


bonne journée à vous toutes ...
Adèle l'administratrice .
Assistantes Maternelles: votre FORUM professionnel
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.
-40%
Le deal à ne pas rater :
-40% sur le Pack Gaming Mario PDP Manette filaire + Casque filaire ...
29.99 € 49.99 €
Voir le deal

un conte de Jacques Salomé

Aller en bas

un conte de Jacques Salomé Empty un conte de Jacques Salomé

Message  adele Lun 24 Mar 2008 - 17:23

" Dans ce pays-là, les femmes avaient toutes ou presque toutes le souci d'un corps mince ou du moins croyaient-elles en avoir le souci. Très tôt dans leur vie, on leur avait laissé croire qu'il leur fallait un corps élancé , sans excédent de formes et de poids.

Dans ce pays-là, les hommes étaient plus sensibles aux corps des femmes qu'à leur regard, plus touchés par leur forme que par leur écoute et bien plus attirés par leur présentation que par leur amour.

Celà bien sûr n'existait sur cette planète que dans ce lointain pays-là.

Dans ce pays-là, donc, comme vous le sentez bien, régnait le terrorisme des kilos. Une guerre à mort sévissait avec violence chez la plupart des femmes, non pas entre elles, mais à l'intérieur de chacune d'elles. Guerre sans merci, pour avoir du plus là et là et encore un peu ici.

Parfois il arrivait à certaines d'être dépassées par leur propre volume, de se sentir envahies, dépossédées même, par des kilos en trop, mal répartis.
D'autres encore éprouvaient une véritable haine pour ces kilos trop voyants, du mépris et du rejet pour ce plis, cette graisse insolente. Il y avait en elles une violence terrible contre la lourdeur ou la mollesse de leurs fesses, de leur poitrine.
Le territoire favori de toute haine, de toute cette violence, dans ce pays-là, était les salles de bains, les chambres à coucher, les lieux d'intimité, et bien sûr la table en était le champ de combat priviligié !

Un jour de printemps, dans ce pays-là, une femme décida d'écouter son corps.
- Je ne veux plus passer ma vie à maigrir debout. Je ne veux plus consommer le meilleur de mes énergies pour la peur de manger trop ou pas assez. Je ne veux plus passer des heures vitales à me sentir coupable pas assez ou trop, à me sentir redevable de tout. Je ne veux plus passer l'essentiel de mes jours à me demander "pourquoi" je matraque mon corps par tous ces excès de nourriture, de mal-être, dans un sens ou dans l'autre...

Un autre jour, elle entendit un poète énoncer une phrase simple qui l'éveilla :
-J'ai mis longtemps à découvrir que je pouvais soit nourrir ma vie, soit continuer à la consommer, ajoutait le poète, en arrêtant de la consommer.
Cette phrase la poursuivit plusieurs jours encore, avant qu'elle ne se l'attribue et en prolonge le sens.
-Mais oui, je passe tellement de temps et d'énergie à nourrir mon corps et je ne sais même pas comment nourrir ma vie!

Elle avait enfin compris qu'il n'était plus nécessaire de nourrrir son corps pour survivre, pour faire le poids. Qu'il n'était plus souhaitable de faire outrage à son corps, qu'il n'était pas indispensable d'avoir à son égard honte, colère et tristesse.
Qu'elle pouvait croquer sa vie à pleines dents sans que son corps se sente obligé de faire contrepoids.
Qu'elle pouvait consommer du bonheur, le bonheur d'être entière et vivante.

Le soir même, elle invita sa propre Vie à table :
-Ma vie je t'invite, ce soir tu es mon invitée d'honneur.

Elle mit sa plus belle nappe, deux assiettes, deux couverts, deux verres, deux bougies et prépara un excellent repas. Elle servit l'assiette de sa Vie en premier, délicatement, en choisissant les morceaux, en soignant la présentation, puis elle jeta à son habitude de la nourriture dans son asssiette à elle, l'assiette de son corps...
Elle prit sa fourchette, piqua, ouvrit la bouche... allait enfourner le tout... quand elle se ressaisit et mangea en entier, avec plaisir, l'assiette ...de sa Vie.
A partir de cette expérience, tout se transforma dans son existence.

Elle sut qu'elle pouvait nourrir sa Vie de mille stimulations, de millions d'inventions, et cela avec créativité et tendresse. Avec une infinitude de petites attentions, de gestes et de regards respectueux pour le compagnon le plus fidèle de son existence, son propre corps.
Elle découvrit qu'elle savait nourrir ce corps de vie, plutôt que d'angoisses et de chagrins.

Elle inventa même une expression bien à elle :
-Se faire chaque jour plaisir et tendresse à sa Vie.

Elle confia à ses amis :
-Je ne pouvais plus continuer à passer ma vie à grossir debout.
Aujourd'hui je vis ma vie sans la consommer, je vis mon existence en lui donnant ... vie. "
adele
adele
administratrice, fondatrice et créatrice du forum "bleu"
administratrice, fondatrice et créatrice du forum

Emploi/loisirs AM depuis 36 ans,

votre citation du moment votre citation du moment : Mon cri : raison, tolérance, humanité (Voltaire)


Revenir en haut Aller en bas

Revenir en haut

- Sujets similaires

 
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum